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    > BIOGRAPHIE
    YOURCENAR Marguerite

    Marguerite Antoinette Jeanne Marie Ghislaine Cleenewerck de Craeyencour nait à Bruxelles le 8 juin 1903.
    Elle est la fille de Michel-René Cleenewerck de Craeyencour, né à Lille et de sa seconde femme, Fernande de Cartier de Marchienne, née à Suarlée (Belgique). La mère de l’enfant meurt dix jours plus tard d’une fièvre puerpérale. Son père, qui a une cinquantaine d’années, n’est pas spécialement heureux avec la naissance d’un deuxième enfant : de son premier mariage il a déjà un fils de dix-sept ans, Michel-Joseph, avec qui il ne s’entend pas du tout. En décembre, père et fille rentrent en France.
    De 1903 à 1911, elle passe sa petite enfance, l’été au château du Mont-Noir, l’hiver dans l’hôtel particulier de la famille, à Lille. Le château le Mont Noir dans les environs de Bailleul, est la propriété de la famille depuis des générations et est habité par sa grand-mère Noémie. Cette formidable grand-mère n’a que des critiques pour son fils qui, entouré de femmes, passe son temps à voyager et à gaspiller sa fortune. Elle lui préfère son petit fils Michel-Joseph qui est tout à fait différent : sérieux avec un sens inné des traditions de famille. Sa nouvelle petite fille ne l’intéresse pas : elle sera éduquée par des servantes. Marguerite n’ira jamais à l’école : elle apprendra les bases en privé et à partir de 7 à 8 ans elle commence à s’intéresser pour la littérature, assistée par son père.
    À partir de 1905 ou 1906, les hivers s’écoulent dans le midi de la France, avec quelques séjours à Paris entre 1909 et 1911.
    Grand-mère Noémi meurt en 1909.
    De 1912 à 1914, Michel de Crayencour et de sa fille sont à Paris, le Mont Noir étant vendu. M. de Crayencour et sa fille sont surpris par la guerre à Westende, que sont père vient d’acheter. Les routes pour la France étant bloquées, ils s’embarquent pour l’Angleterre où ils passeront un an à Londres, et où Michel fera la connaissance de Christine Brown-Hovelt qui - plus tard - deviendra sa troisième femme. Marguerite y apprend l’anglais et commence avec son père l’étude du latin.
    En septembre 1915, ils sont de retour à Paris. La petite fille continue ses études privées, auxquelles elle ajoute le grec. Par ses propres moyens elle apprend en outre à lire les poètes italiens dans leur langue.
    En novembre 1917, Michel de Crayencour part pour le Midi, faire la tournée des Casinos pour refaire fortune, la guerre ayant été éprouvante pour les rentiers. L’adolescente, laissée beaucoup à elle-même, poursuit ses études avec des précepteurs et passe à Nice un baccalauréat latin-grec le 9 jullet 1919 avec la mention ’passable’. Elle n’essaiera jamais de faire la deuxième partie, ce qui l’empêchera de faire des études pour obtenir une licence en littérature comme elle avait envisagé. En 1920, Christine Hovelt-Brown les rejoint à Monte Carlo mais Michel attendra jusqu’au 25 octobre 1926 avant de l’épouser.
    Dans ces mêmes années, elle compose un poème dialogué inspiré de la légende d’Icare, Le jardin des Chimères (1921) dont la publication en 1921 est financée par son père, et les poèmes de Les dieux ne sont pas morts (1922). C’est à l’occasion de ces publications que, avec la complicité de son père, elle crée l’anagramme "Yourcenar", qui deviendra son nom légal aux États-Unis en 1947.
    En 1922, témoin de la marche mussolinienne sur Rome, l’écrivain recueille déjà les impressions dont sera faite plus tard la première version de son roman Denier du rêve (1934).
    En 1924, elle effectue sa première visite à la villa Adriana, qui aboutira quelque trente ans après aux Mémoires d’Hadrien. Ses séjours italiens lui inspirent en outre le récit d’ Anna Soror.
    En 1926, elle commence une biographie de Pindare et se rend régulièrement en Suisse, où son père se fait soigner. Elle publie dans L’Humanité un article intitulé L’Homme. Le 26 octobre 1926, son père se décide à épouser Christine Hovelt-Brown.
    D’août 1927 à septembre 1928, elle rédige, à Lausanne, le court récit intitulé Alexis ou le Traité du vain combat, bien reçu par les critiques. Marguerite fait ses comptes et décide que son héritage plus la vente d’objets de valeur lui permettront de vivre en toute liberté pendant 10 à 12 ans.
    En 1929, son père meurt à Lausanne. Marguerite Yourcenar publie son premier roman, Alexis ou le traité du vain combat : le récit d’un jeune homme avouant à sa femme son homosexualité et qui mettant ainsi fin au mensonge, reprend sa liberté.
    En 1931, Marguerite Yourcenar passe plusieurs mois en Grèce. Elle travaille avec Constantin Dimaras à une traduction des poèmes de Constantin Cavafy. Elle compose La Nouvelle Eurydice (1931). De la même époque datent Le Dialogue dans le marécage au sujet emprunté au Purgatoire de Dante, d’assez nombreux poèmes en vers réguliers, et un poème en prose, Sixtine, méditation prêtée à Michel-Ange. Elle publie Pindare. Entre 1932 à 1933, nouveau séjour en Italie à la faveur duquel Marguerite Yourcenar commence Denier du rêve, histoire d’un attentat raté contre Mussolini. Elle publie La Mort conduit l’attelage.
    Vers 1934 elle est désespérément amoureuse de son éditeur André Fraigneau, un homosexuel, mais en même temps elle a une liaison avec une femme mariée et elle fait une croisière avec André Embiricos. Entre 1934 et 1937, ce sont des années passées surtout en Grèce, avec les habituelles étapes d’Italie, qui lui inspirent Feux (achevé à Athènes en 1936) et Nouvelles orientales (1938).
    En 1937, elle rencontre Virginia Woolf, dont elle vient de traduire le roman The Waves.
    En février 1937, elle rencontre Grace Frick (12/1/1903), une universitaire américaine. C’est le coup de foudre et elle accepte de la rejoindre aux Etats-Unis.
    En avril 1938, elle retourne en Europe pour se rendre à Capri, où elle compose en quelques semaines Le coup de grâce (1939). Elle publie Les Songes et les Sorts. Elle publie Nouvelles orientales, et l’histoire d’un vieux peintre, Wang Fo, condamné à mort par un empereur qui ne supporte pas qu’il puisse créer "un univers plus beau que le monde réel". Wang Fo réussira à s’évader sur la mer de jade que son pinceau vient de créer.
    En 1939, elle traduit, en collaboration avec Constantin Dimaras des poèmes grecs de Constantin Cavafy. Elle part de nouveau pour les États-Unis rejoindre Grace, lorsque la guerre se déclare, et elle n’envisageait certainement pas de s’établir à demeure à ce moment précis.
    Grace donne des cours à l’Université Barnard. Pour la première fois de sa vie Marguerite, qui n’a plus d’argent, est obligée de travailler. Elle fait des traductions de poèmes grecs antiques et de Negro Spirituals, des contributions à des revues, quelques pièces de théâtre qui paraîtront après la guerre, jusqu’en 1942 quand elle reçoit un contrat pour enseigner mi-temps le français et l’italien à l’Université Sarah Lawrence à Bronxville, New York. Plus tard elle enseignera au Collège Hartford Junior en Connecticut. Ce sont des années de "vie immobile" consacrées d’abord à l’enseignement. C’est aussi la première fois de sa vie qu’elle doit se soumettre à un horaire strict et cela lui pèse lourd.
    En 1944, elle traduit Ce que Savait Maisie ( What Maisie knew) d’Henry James.
    Le 2 décembre 1947, elle devient citoyenne états-unienne.
    En 1949 Marguerite et Grace achètent une maison Petite Plaisance sur l’île de Mount Desert (devant la côte de Maine) où elles vivront jusqu’à la mort de Grace Frick en 1979. Marguerite se remet fiévreusement à la rédaction de Mémoires d Hadrien, quand des connaissances lui font parvenir une caisse remplie de documentations qu’elle avait laissée en Suisse.
    En 1950 elle interrompe temporairement l’enseignement pour terminer ce livre, puis retourne encore pour une année scolaire (de 1952 à 1953).
    En 1951, retour en Europe et parution des Mémoires d Hadrien vers la fin de l’année. Le succès de l’ouvrage, contrairement à ce qu’imaginait l’écrivain, est immédiat. Elle revient, du même coup, à la pratique exclusive de l’écriture dans sa propriété de "Petite Plaisance",
    Elle se voit attribuer le prix Femina Vacaresco à Mémoires d’Hadrien. Bref retour aux États-Unis, puis de nouveau l’Europe. Une partie de l’année 1953 se passe en Angleterre et en Scandinavie.
    L’année 1954 la ramène à Paris où est créée, fin octobre, Électre ou la Chute des masques. Au même moment paraît en anglais la traduction de Mémoires d Hadrien faite par Grace Frick. Durant cette période, Marguerite Yourcenar met en forme les Carnets de notes de Mémoires d’Hadrien (1952), les Carnets de notes d’ Électre (1954), et rédige divers autres textes dont l’essai consacré à Thomas Mann.
    En 1956, elle met en chantier le livre qui deviendra L’Œuvre au noir (1968) et fait paraitre à Liège un choix de poèmes, Les Charités dAlcippe, au tirage limité et non distribué.
    En 1958, les médecins décèlent que Grace a un cancer du sein. Après une opération et un traitement on peut espérer qu’elle soit guérie, mais au début des années soixante elle retombe malade. Pendant 21 ans elle se battra contre sa maladie, tout en accompagnant Marguerite à tous ses voyages.
    Entre 1958 et 1959, elle rédige l’essai Les Visages de l’Histoire dans l Histoire Auguste et refont le roman Denier du rêve. Elle publie Les Charités d’Alcippe, un recueil de poèmes. Elle publie Présentation critique de Constantin Cavafy. Elle republie Denier du Rêve (publié en 1934 et dont l’action se déroule dans l’Italie fasciste).
    Ennte 1960 et 1961, elle effectue divers voyages. Elle compose Qui n’a pas son Minotaure ? et Rendre à César adaptation dramatique de Denier du rêve.
    Entre 1962 et 1965, elle publie Sous bénéfice d’inventaire, où figure l’essai sur Le Cerveau noir de Piranèse et ses traductions de Negro Spirituals sous le titre Fleuve profond, sombre rivière (1964). Elle achève L’Œuvre au noir.
    En 1968, elle publie L’Œuvre au noir, qui obtient le prix Femina à l’unanimité.
    En 1969, elle publie la Présentation critique d Hortense Flexner.
    Le 18 avril 1971, elle est élue à l’Académie royale belge de langue et de littérature françaises.
    Entre 1971 et 1978, la détérioration lente de l’état de santé de Grace Frick, immobilise l’écrivain. L’achèvement de Souvenirs pieux (1974), la rédaction d’Archives du Nord (1977), la mise au point des traductions de La Couronne et la Lyre (1979) l’occupent alors tour à tour.
    En 1979, elle publie La Couronne et la Lyre. Elle rédige un Un homme obscur. Grace Frick meurt le 18 novembre.
    En 1980, elle reprend ses grands voyages, en compagnie de Jerry Wilson, un homosexuel de 31 ans, qu’elle a rencontré quand il venait l’interviewer chez elle. Début mars, alors qu’elle s’embarque à Miami pour une croisière, Marguerite Yourcenar apprend son élection à L’Académie française : c’est la première femme élue à l’Académie française au siège de Roger Caillois, après un soutien actif de Jean d’Ormesson, qui composera le discours de sa réception.. Jerry sera son dernier grand amour mais la relation est loin d’être calme : Jerry boit, utilise de la drogue, est sujet à des crises de colère horribles et finalement se fait accompagner de son ami pendant les voyages.
    Le 22 janvier 1981, réception à l’Académie française, suivi d’un long voyage au Maroc et ailleurs. Elle publie Mishima ou la Vision du vide et Anna Soror.
    En 1982, elle voyage en Italie du Nord et en Égypte. Elle publie Comme l’eau qui coule. Elle effectue la traversée du Canada en chemin de fer, puis celle du Pacifique, à destination du Japon.
    De janvier à février 1983, elle découvre, émerveillée, l’Inde. Elle publie Le Temps, ce grand sculpteur. Elle part fin novembre pour le Kenya, où elle est victime d’un grave accident de voiture.
    En 1984, c’est le tournage, avec la participation de Marguerite Yourcenar, du documentaire de Jerry Wilson consacré à 1’ île des Monts-Déserts, L’Ile heureuse. Elle poursuit la rédaction du Tour de la prison et publie les Charités dAlcippe, augmentées. Elle traduit Cinq No modernes de Mishima et Blues et Gospels.
    En 1985, départ pour l’Inde, où elle reprend la rédaction de Quoi ? L’Éternité, et retour précipité aux Étas-Unis en raison de la maladie de Jerry Wilson. Cet automne-là Marguerite Yourcenar subit une opération à coeur ouvert au cours de laquelle on lui fait cinq pontages coronariens.Elle publie Un homme obscur, Une belle matinée et Le cheval noir à tête blanche.
    Le 8 février 1986, Jerry Wilson meurt à Paris du S.I.D.A., et son état de santé empêche Marguerite Yourcenar de se rendre auprès de lui. Vers la fin de la même année, dernier voyage en Europe de l’écrivain.
    Le 27 avril 1987, elle est de retour à "Petite Plaisance". L’été est consacré à la préparation d’une conférence sur Borges et à la rédaction poursuivie de Quoi ? L’Éternité. Le 8 novembre, victime d’un accident cérébral, Marguerite Yourcenar est transportée d’urgence à l’hôpital de Bar Harbour où elle meurt le 17 décembre. Elle ne l’avait plus quitté depuis son admission. Ses cendres sont ensevelies auprès de Grace Frick, dans le cimetière Brookside à Somesville dans le Maine.


    Marguerite Yourcenar : L’Invention d’une vie de Josyane Savigneau.

    Bibliographie

    1921 Le jardin des chimères
    1922 Les dieux ne sont pas morts
    1929 Alexis ou le traité du vain combat
    1931 La nouvelle Eurydice (Grasset)
    1932 Le dialogue dans le marécage
    1932 Pindare (Grasset)
    1934 La mort conduit l’attelage (Gallimard)
    1934 Denier du rêve (refonte en 1959)
    1936 Feux
    1938 Les Songes et les Sorts (Gallimard)
    1938 Nouvelles orientales (Gallimard) (refonte en 1964)
    1939 Le coup de grâce
    1942 Le mystère d’Alceste
    1943 La petite Sirène
    1947 Ce que Maisie savait, d’Henry James (Robert Laffont)
    1951 Mémoires d’Hadrien
    1954 Electre ou la chute des masques
    1956 Les charités d’Alcippe (La Flûte enchantée)
    1958 Présentation critique de Constantin Cavafy (Gallimard)
    1961 Rendre à Céssar
    1962 Sous bénéfice d’inventaire (Gallimard)
    1962 Qui n’a pas son Minotaure ?
    1964 Fleuve profond, sombre rivière, “Negro Spirituals” (Gallimard)
    1968 L’oeuvre au noir (Gallimard)
    1969 Présentation critique d’Hortense Flexner (Gallimard)
    1971 Mémoires d’Hadrien (Gallimard)
    1971 Alexis ou le traité du vain combat (Gallimard)
    1971 Théâtre I : Rendre à César. La petite sirène. Le dialogue dans le marécage (Gallimard)
    1971 Théâtre II : Électre ou la chute des masques. Le mystère d’Alceste. Qui n’a pas son Minotaure ? (Gallimard)
    1971 Le coup de grâce (Gallimard)
    1972 Denier du rêve (Gallimard)
    1973 Feux (Gallimard)
    1974 Le labyrinthe du monde, I : Souvenirs pieux (Gallimard)
    1974 Les Vagues, de Virginia Woolf (Stock)
    1977 Le labyrinthe du monde, II : Archives du Nord (Gallimard)
    1979 Comment Wang-Fô fut sauvé (Gallimard)
    1979 La Couronne et la Lyre (poètes grecs) (Gallimard)
    1981 Mishima ou la vision du vide
    1981 Anna Soror (Gallimard)
    1982 Notre Dame des hirondelles (Gallimard)
    1982 Comme l’eau qui coule (Un homme obscur ; Anna Soror ; Une belle matinée)
    1983 Le temps, ce grand sculpteur
    1984 Blues et gospels
    1984 Cinq nôs modernes, de Yukio Mishima, avec Jun Shiragi
    1984 Blues and Gospels (Gallimard)
    1985 Un homme obscur. Une belle matinée (Gallimard)
    1986 Les trente-trois noms de Dieu
    1987 La voix des choses

    Grace Frick

    Marguerite Yourcenar, à la FNAC.
    Marguerite Yourcenar, chez Alapage.
    Marguerite Yourcenar, chez 2xmoinscher.
    Marguerite Yourcenar, chez Priceminister.



    Dans cette rubrique :

    Articles

    Alexis ou le traité du vain combat

    Anna Soror

    Comment Wang-Fô fut sauvé

    Denier du rêve

    Discours de réception de Mme Marguerite Yourcenar, Académie Française

    Feux

    L’oeuvre au noir, suivi des Carnets de notes

    La nouvelle Eurydice

    Le coup de grâce

    Les mémoires d’Hadrien, suivi des Carnets de notes

    Nouvelles orientales

    Souvenirs pieux

    Un homme obscur

    Une belle matinée

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