ASIMOV Isaac
Pseudonymes utilisés par Isaac Asimov : Paul French, George E. Dale. Asimov serait né entre octobre 1919 et janvier 1920 à Petrovichi, ville Russe, située à quelques kilomètres de la frontière biélorusse. Fils de Judah Asimov et de Anna Rachel Berman, Isaac tient son prénom de son grand-père maternel. La famille Asimov comprendra, ultérieurement une fille, Marcia, née le 17 Juin 1922, et un frère, Stanley, né le 25 Juillet 1929. En janvier 1923, la famille Asimov quitte la Russie pour émigrer aux Etats-Unis où elle arrive à New-York le 3 Février 1923. Isaac deviendra citoyen américain en 1928. Ils s’installent à Brooklyn, où le père ouvrira un petit bazar en 1926. Il découvre très tôt la science-fiction à travers les publications vendues par son père, et dès 1929, les premiers numéros de Science Wonder Stories. Dès 11 ans, il commence " The Greenville chums at college " dont il imagine qu’il s’agit du premier titre d’une série. Il n’ira pas au-delà de 8 chapitres, mais il découvre en racontant les premières pages à un de ses camarades d’école qu’il a la capacité de susciter un intérêt à travers son écriture. Il continue dès lors à écrire pour le journal de son collège, est publié en 1934 dans celui du lycée. En Juin 1938, il adresse son premier récit de science-fiction " Cosmic corkscrew " à John Campbell, le tout nouveau rédacteur en chef d’Astounding Stories qui le refuse, comme il refusera les suivants " Stowaway " et " This irrational planet ". Le refus de Campbell, comme à son habitude, est un refus détaillé où il explique les faiblesses qu’il trouve à l’histoire, tout en encourageant l’auteur à persévérer. Asimov fait plus que persévérer puisqu’il s’adresse également à d’autres revues pour décrocher sa première parution dans le numéro de Janvier 1939 d’Amazing Stories avec " Marooned off Vesta ". Quelques mois plus tard, en juillet, Campbell publie " Trends ". A cette époque, I. Asimov poursuit ces études, bachelier à 16 ans, licencié en chimie de l’université de Columbia à 19, il entame, après le rejet de ses demandes d’inscriptions en médecine, des études de chimie qui le conduiront au titre de docteur en biochimie en Mai 1948. Pendant ces études et jusqu’en 1942, il ajoute à son activité d’écriture, une participation au travail du bazar qui supprime jusqu’à la notion de vacances, mais qui fera de lui ce polygraphe à la production intense. Asimov déclare lui-même que, quand il n’est pas derrière sa machine à écrire, il a un vague sentiment de culpabilité. En Février 1942 il rencontre Gertrude Blugerman avec qui il se marie le 26 Juillet 1942 et s’installe à Philadelphie où il travaille au Philadephia Navy yard depuis le mois de Mai, en compagnie de deux écrivains de science-fiction comme lui, Robert Heinlein et L. Sprague du Camp. Il restera à ce poste jusqu’en Octobre 1945, date à laquelle il intègre l’armée pour son service militaire qui le ballade de Virginie à l’île d’Oahu. Cette période militaire prend fin en Juillet 1946. Gertrude et lui se sépareront en 1970 et divorceront le 16 Novembre 1973. Jusqu’au début des années 50, la production d’Asimov relève uniquement de la nouvelle ( Orson Welles acquiert en 1948, les droits cinématographiques d ’ "Evidence" paru deux ans plus tôt), il faut attendre 1950, pour la publication de son premier roman " Pebble in the sky " qui contrairement à d’autres parutions de ses confrères de l’époque, est un texte original, c’est à dire non paru sous forme de nouvelles antérieurement. Déjà ce premier titre peut s’inscrire dans un cycle d’histoire du futur où certains détails sont repris d’un livre sur l’autre et se retrouveront également dans le cycle de Fondation, alors que le positionnement dans le temps est, lui, différent. L’année suivante, paraît le premier volume du cycle de Fondation, le deuxième suivant en 1952 en même temps qu’un livre pour adolescent " David Starr, space ranger " qu’il publie sous le pseudonyme de Paul French , série qu’il prolongera jusqu’en 1958. En 1951, le 20 Août, naît son fils David, suivi en 1955, le 19 Février, d’une fille Robyn Joan. Jusqu’en 1958, Asimov écrit, publie beaucoup, tout en poursuivant son activité universitaire, d’enseignant en biochimie à l’université de médecine Boston en 1949, puis de professeur assistant en 1951, de professeur associé en 1955, poste qu’il abandonne en Juillet 1958 pour devenir écrivain à plein temps ; il sera promu au rang de professeur titulaire en 1979. Toute la vie d’Asimov peut se résumer à cette volonté de tout faire, dans tous les genres et en même temps. Ainsi pendant les années 50, outre ses activités d’enseignement, il publie en 1956 son premier roman policier " Death is a honey-blonde", l’année suivante parait son premier Essai " Only a trillion", accessoirement, il rencontre pour la première fois en Septembre 1956, Janet Opal Jeppson. Durant cette période, il n’oublie pas de déménager du Massachusetts au Massachusetts. C’est sans doute de cette période que date la légende d’un Asimov produisant jour et nuit, enchaîné à sa machine à écrire ; légende qu’il ne refusait pas, y voyant sûrement une réponse à sa culpabilité personnelle (voir plus haut). Il se disperse tant et si bien qu’il finit par oublier d’écrire de la science-fiction et il signe son premier article dans The magazine of fantasy and science-fiction, articles de vulgarisation scientifique qu’il va livrer, à raison d’un par mois pendant plusieurs dizaine d’années. Abordant tous les genres, Physiques, Mathématiques, Chimie, Biologie, Astronomie, ... il apporte aux lecteurs un enthousiasme qui fait de chacun de ses articles, un véritable régal où la clarté de l’exposé ne cède rien au style limpide et souriant de l’auteur. Il écrit également pour The world book encyclopedia yearbook et en 1963, décroche son premier Hugo pour ses articles parus dans F et SF. La science-fiction ne réapparaît qu’à travers le Hugo de 1966, décerné au titre de la meilleure série de romans de tous les temps. Il faut bien entendu, à ce stade, évoquer le pacte Asimov-Clarke qui fait du premier le meilleur auteur scientifique du monde et deuxième meilleur auteur de science-fiction et du second, le meilleur auteur de science-fiction du monde et le deuxième auteur scientifique. On voit que l’ego de nos auteurs n’ était pas mince. On peut aussi voir pour Asimov, le besoin de reconnaissance de sa valeur qu’il ira chercher un peu partout, en devenant membre de Mensa, ou en membre du Dutch treat club, du Baker street irregulars ou de l’Explorers club. A sa décharge, il faut reconnaître qu’Isaac Asimov était extrêmement intelligent, qu’il le savait, mais qu’il savait éviter de tomber dans l’arrogance, défaut qu’il reprochait d’ailleurs aux membres de Mensa qu’il quitta rapidement avant de les rejoindre à nouveau au début des années 70, au moment il se réinstalle à New-York, pour refaire le même constat, et renoncer définitivement à leur compagnie. Heureusement, même si sa production propre est limitée, il enclenche en 1962, une activité d’anthologiste où , comme à l’accoutumée, il excelle. Sa première anthologie consacrée aux Hugo winners est publié cette année là par Doubleday, elle sera suivie de très nombreuses autres dans lesquelles on retrouve cette faculté d’Asimov de mettre à la portée de tous les textes qu’il aime. Comme souvent, il introduit chaque texte par une anecdote personnelle qui renforce le texte qui suit et qui donne à la fois envie de lire le texte en question et l’envie de mieux connaître l’anthologiste. Le 30 Novembre 1973, il se marie avec Janet Opal Jeppson, une psychiatre qu’il connaît depuis plus de 15 ans et s’installe avec elle aux abords de Central Park. Asimov qui ne croyait pas en Dieu, se déclarait athée, se marie sous l’égide de l’Ethical Culture Society, était fier de son héritage juif, écrivit plusieurs livres sur la Bible et peut être considéré comme un Humaniste pour peu que tout le monde soit d’accord avec la définition que je me garderais bien de donner (il sera nommé humaniste de l’année en 1984 par the American Humanist Association). Pendant ce temps, la science-fiction pâtit de la faible production d’Asimov et ne peut que lui décerner un nouvel Hugo quand il y revient en 1972 avec " the gods themselves" où pour une fois, Asimov traite de la sexualité, même s’il lui faut passer pour cela par celle d’extraterrestres dotés de 3 sexes. Les années 70 voient principalement la publication des nouvelles policières des " black widowers" et un travail de remise en forme de ses oeuvres précédentes qui conduiront à un redémarrage de l’écriture tant sur les Robots que le cycle de Fondation. Avec Janet, il écrit la série des Norby et surtout reprend Fondation, "Fondation edge" en 1982, "Fondation and earth" en 1986, "Prelude to foundation" en 1988, "Forward the foundation" en 1991 et ensuite Fondation continue à dérouler son histoire à travers le temps et l’espace, grâce à la complicité de Gregory Benford " Foundation’ s fear" 1997, Greg Bear " Foundation and chaos" 1998, David Brin "Foundation’s triumph" 1999. De même les Robots avec "The robots of dawn" 1983 et "Robots and empire" 1985, il continue de construire son histoire du futur qui peut se lire dans un ordre chronologique qui diverge, bien sûr, par rapport à son ordre de rédaction.Il ne finira pas ce travail d’unification de son oeuvre. Espérons que certains zélateurs ne pousseront pas trop loin le désir de combler les trous de l’oeuvre d’Asimov, car il y a quelques exploitations de la trame Asimovienne qui ressemble carrément à du pillage purement commercial. Souffrant d’insuffisances rénales et de problèmes cardiaques, Isaac Asimov meurt le 6 Avril 1992 à New-York. Il a été incinéré. Pour finir, il est intéressant de noter que si Asimov a été un géant de l’esprit, il a par contre toujours été faible pour l’aspect sportif, souffrant d’une peur de prendre l’avion, ne supportant pas l’alcool, rougissant au soleil après quelques minutes d’exposition et accessoirement il était agoraphobe. Répondant à une question de Barbara Walters qui lui demandait ce qu’il ferait si un médecin lui donnait 6 mois à vivre, il répondit : "je taperai plus vite". Il a dit, parlant de lui : "J’ ai eu la chance de naître avec un solide et efficient cerveau, capable de pensées claires et une capacité à les traduire avec des mots...." . C’est une réalité dont beaucoup d’individus peuvent être tenter de dire la même chose, mais peu peuvent se targuer d’en avoir tirer un si brillant parti et d’avoir taper si vite et si bien. Repère chronologique Cycle des robots 1996-2044 Les robots (Création des robots positroniques)
Cycle de Trantor ? Les courants de l’espace (Ere d’expansion de Trantor...)
Cycle de la Fondation 12020 E.G. (an 25457) Prélude à Fondation (Aventures de Hari Seldon & Co...)
E.F. = Ere de la Fondation E.G. = Ere Galactique Bibliographie Non définitif !, in Chrono-Minets, 1941
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