BRONTE Charlotte
La vie de Charlotte Brontë est plus mélodramatique qu’aucun de ses romans. Née en 1816, elle était âgée de cinq ans lorsque sa mère mourut ; son père, pasteur, se désintéressa de la vie familiale, s’isolant dans son monde intérieur et ses fonctions ecclésiastiques. Une tante vint au presbytère de Haworth, en plein milieu des mornes landes du Yorkshire, pour s’occuper des dix enfants Brontë et tenir la maison. Puis, en 1824, les quatre filles ainées furent envoyées dans un pensionnat où les dures conditions de vie affaiblirent leur santé. Elles furent retirées au bout d’un an , mais c’était déjà trop tard pour les deux sœurs les plus âgées qui moururent de la tuberculose à l’été 1825. Les quatre enfants restants, Charlotte, Emily, Anne, et leur frère Branwell, poursuivirent leur éducation à Haworth. Bien que vivant dans la solitude des landes, ils avaient accès à une bibliothèque de prêt et lisaient avidement. Outre la lecture et la marche, l’écriture était leur occupation principale. Ensemble, ils écrivirent une série d’histoires, de romans, de poèmes et de pièces autour de plusieurs personnages récurrents. Ces épopées, écrites sur une période de 16 ans, furent reliée en plus de 100 livres miniatures. En 1831, de sa propre initiative, Charlotte s’en alla à l’école. Plus tard, elle se qualifia et travailla comme gouvernante et institutrice. Mais elle rêvait d’être indépendante financièrement, et décida de fonder une école à Haworth avec ses sœurs. En 1842, souhaitant améliorer leurs qualifications, Charlotte et Emily partirent pour Bruxelles où elles s’inscrivirent à un cours de langues. Un des professeurs de Charlotte découvrit ses talents d’écrivain et l’encouragea dans ses efforts. Elle tomba amoureuse de lui, provoquant la jalousie de sa femme. Profondément affectée par cette expérience, Charlotte la transposa par la suite dans deux de ses romans, Villette et Le Professeur . En Janvier 1844, Charlotte, malheureuse en amour, rentra chez elle, où elle éprouva de nouveaux revers. Le projet d’école échoua et son frère Branwell devint opiomane. Dans une de ses lettres adressée à un ami, elle écrivit : "Quelque chose en moi, qui tenait de l’enthousiasme, a été soumis et cassé". Charlotte persuada ses sœurs de se lancer dans un nouveau projet : la publication d’un recueil commun de poésies, sous les pseudonymes masculins de Currer (Charlotte), Ellis (Emily) et Acton (Anne). L’ouvrage, publié à leur compte, parut en 1846 et se vendit à deux exemplaires. Mais une nouvelle voie s’ouvrait devant elles. Après avoir toujours écrit, elles allaient publier. Toujours sous leurs pseudonymes masculins, chacune des trois sœurs tenta de faire publier un roman au cours de la même année. Emily écrivit Les Hauts de Hurlevent , et Anne Agnes Grey. Seul le manuscrit de Charlotte, Le Professeur , fut rejeté, mais l’éditeur encouragea son auteur à écrire quelque chose "avec plus d’action". Charlotte s’exécuta et écrivit Jane Eyre en un temps record. Le roman fut publié en 1847, et obtint un immense succès. Mais à peine les sœurs commençaient-elles à jouir de leur succès tout neuf que le spectre tant redouté de la tuberculose frappait à nouveau. Branwell, Emily et Anne moururent chacun à quelques mois d’intervalle. En 1854, Charlotte épousa l’ancien vicaire de son père, Arthur Bell Nichols. Mais ce nouveau bonheur fut de courte durée : elle mourut en 1855, dans les premiers stades de la grossesse. Charlotte Brontë, la FNAC. | Dernières brèvesActualités
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