SARTRE Jean-Paul
Sartre, Jean-Paul (1905-1980), philosophe, dramaturge, romancier et journaliste politique français qui fut une personnalité majeure de la vie intellectuelle française de la seconde moitié du XXe siècle et la figure de proue de l’existentialisme. De sa naissance à la notoriété Sartre, naquit le 21 juin 1905 à Paris. Après la mort de son père, Jean Baptiste Sartre, Jean Paul partit s’installer avec Anne Marie Schweitzer chez ses grands parents maternel : Charles et Louise Schweitzer. Enfant Sartre va généralement avec sa mère jouer au jardin du Luxembourg. Son strabisme et son extrême laideur l’éloigne des autres, qui le pousse pour son imperfection physique. Suite à ces frustrations constantes il décid de ne plus retourner dans ce parc, scène de ses rejets, et il se réfugie dans la lecture. Plus tard il confesse que les mots avaient été le lénitif qui lui permit de traverser cette sombre étape. Après une enfance passé dans le cocon familial, Jean Paul Sartre va rentrer en octobre 1915 en sixième au Lycée Henry IV où il aura pour camarade Paul Nizan ( qui restera son ami toute sa vie.) Sartre va ensuite partir pour la Rochelle avec sa mère juste remariée avec Mr Mancy où il passera selon ses dires " les plus mauvaises années de sa vie ". Revenu à Paris, Jean Paul Sartre retrouve Paul Nizan et poursuit avec lui ses études qui le mènent en 1924 à l’Ecole Normale Supérieur. Cest à cette époque qu’il va commencer à publier de cours récits dans des revues étudiantes. En 1929, il est reçu premier à l’agrégation de philosophie en compagnie de Simone de Beauvoir qui demeurera toujours son amie. Il va la même être nommé professeur de philosophie. En 1931, il commence la rédaction d’un essai qui sera transformé en roman : La Nausée, qui paraîtra en 1938. Il publie aussi en 1939 : " Le Mur ". Ce livre fait alors scandale et lance limage d’un Jean Paul Sartre provocateur. Mobilisé comme simple soldat en 1940, il est fait prisonnier mais réussit à s’échapper d’un camp de Trèves en mars 1941. En mars 1943, il publie un essai philosophique " l’Etre et le Néant ", et fait représenter sa première pièce : "Les Mouches ", suivi de " Huis Clos " en mai 1944. Des années de gloire à sa mort A la libération, il se retrouve avec Albert Camus porte parole dune nouvelle génération. En 1945, Sartre crée sa propre revue " Les Temps Modernes " ( il en créera d’autres comme : " Libération ", " Tout ! ", " La cause du Peuple ") et publie les deux premiers volumes d’un cycle romanesque : " Les Chemins de la Liberté " (" L’âge de raison " et " Sursis "). En 1948, s’appuyant sur l’affirmation que "le Blanc a joui trois mille ans du privilège de voir sans qu’on le voie", il donne toute leur dignité à des continents ignorés, comme l’Afrique "invisible, hors d’atteinte, continent imaginaire" , et développe dès lors une pensée post-coloniale qui va servir d’épine dorsale à tous les mouvements de décolonisation qui élaboraient alors leur prise de conscience. Sartre va toute fois essayé de s’imposer dans le monde politique, pour cela, il décide en 1949 de mettre fin à sa carrière de romancier en publiant " La Mort dans l’âme " le troisième tome de son cycle romanesque qui restera inachevé. Mais malgré qu’il est stoppé son activité de romancier, il continuera son activité de dramaturge en publiant en autres " Les Séquestrés d’Altona " En 1952, Jean Paul Sartre, en se rapprochant des communistes, va se brouiller avec Albert Camus. Il va ensuite voyager avec Simone de Beauvoir en URSS, Chine et Brésil où il va soutenir les communistes. En 1954 il visit l’Union Soviétique et fait l’éloge du système socialiste russe. En 1956, après l’intervention en Hongrie, il écrit un long essai Le fantôme de Staline où il critique les excès absolutistes de l’expérience russe et il s’éloign de l’URSS, et critique aussi la docilité du Parti Communiste français envers ses collègues de Moscou. En 1960 il visite Cuba et écrit un livre sur cette expérience : Ouragan sur le sucre. En 1964, Sartre décide de revenir à la littérature en publiants " Les Mots ". Ce livre ne sera pas étranger a l’attribution la même année du prix Nobel de littérature qu’il refusera. Peu de temps avant d’être annoncer officiellement la rumeur courut que Jean Paul Sartre allait recevoir le prix Nobel, Sartre était piégé, comment faire, sans être grossier et présomptueux, pour refuser un prix qui ne vous a pas encore été décerné ? Jean Paul Sartre écrivit alors le 14 octobre 1964 une lettre au secrétaire de l’académie Nobel. Mais le refus fit beaucoup parler, et fit même un peu scandale, André Maurois affirma même, que si Sartre avait refusé le prix Nobel, c’est qu’il se savait incapable de porter un habit. En 1967, il préside le tribunal Russell et met en lumière, face aux méfaits des Etats-Unis dans la guerre du Vietnam, un vide juridique "qu’il faut combler et que personne ne comble" et, que, s’appuyant sur une analyse des "deux sources de pouvoir, celui de l’Etat avec ses institutions, et celui des peuples" , il s’engage à mettre en place un tribunal, dont la seule "légitimité vient à la fois de sa parfaite impuissance et de son universalité". Il sympathisera en mai 68 avec la jeunesse en révolte. Il se lançe dans la rue avec les étudiants qui voulaient démolir le système. Il est l’un des mentors de la rébellion et à un Ministre qui veutt le faire emprisonner, de Gaulle réplique, avec son sens historique habituel : Ni même Luis XVI aurait pensé emprisonner Voltaire. En 1971, à la suite des interdictions énoncées contre les journaux maoïstes et de la découverte des mensonges provenant des sources d’information traditionnelles, Sartre fut à l’origine de l’agence de presse Libération, qui selon les vœux de Michel Rocard serait "une petite agence de presse révolutionnaire, branchée sur la saisie directe des informations" et dont le but fut bien de "donner la parole aux journalistes qui veulent tout dire, aux gens qui veulent tout savoir, et, bien sûr, au peuple" . En 1973 , frappé de cécité, il devra arrêter une majeur partie de son activité, mais il interviendra quand même par le biais d’entretien comme en 1973 où il déclarera " Elections pièges à cons ". Jean Paul Sartre décédera le 15 avril 1981 dans un hopital à Paris, près de 50 000 personne suivrant sont cortège funéraire. Bien qu’il apparût souvent comme un virtuose de l’expression littéraire, Sartre ne s’est voulu un écrivain que dans la mesure où il souhaitait mettre ses thèses philosophiques en lumière. On comprend dans ces conditions qu’il ait été attiré autant par le théâtre. genre qui lui permettait de mettre en scène aussi bien le raisonnement que l’émotion. Sans être à proprement parler un théoricien de la littérature, il mena, parallèlement à sa carrière de philosophe et d’écrivain, une activité de critique littéraire. Dans son oeuvre, Jean-Paul Sartre aborde plusieurs thèmes philosophiques comme : la liberté, la mort etc. Le thème de l’existence a sûrement occupé une très grande place dans la pensée philosophique de Sartre comme il a préoccupé les êtres humains depuis la nuit des temps. C’est donc pourquoi nous avons décidé de nous approfondir plus sur le thème de l’existence vu et interprété par Sartre par l’intermédiaire de ses textes philosophiques. L’existence et tout ce qui l’entoure a longtemps fasciné les peuples anciens. Ils se sont questionnés sur le pourquoi de l’existence sans toutefois apporter des réponses claires à cette question. Jean-Paul Sartre a voulu y répondre dans nombreux ouvrages philosophiques dont L’existentialisme est un humanisme. On définit l’existence comme étant, au sens moderne, le mouvement par lequel l’homme est au monde, s’engage dans une situation physique et sociale qui devient son point de vue sur le monde. Pour Sartre, l’existence ce n’est rien ; c’est tout juste une forme vide qui venait s’ajouter aux choses de dehors, sans rien changer à leur nature. Il dit : " exister, c’est être-là, surgir dans le monde et s’y forger" ; ce qui veut en quelque sorte dire que d’exister est de prendre sa place dans le monde dans lequel nous vivrons pendant toute notre vie. L’existence précède l’essence Qu’entend-on par l’existence précède l’essence ? Selon Sartre, cela signifie que l’homme existe d’abord, se rencontre, surgit dans le monde, et qu’il se définit après. Pour mieux comprendre cette affirmation, nous nous pencherons sur quelques aspects de l’existentialisme. Jean-Paul Sartre définit l’existentialisme comme étant une doctrine qui rend la vie humaine possible et qui, par ailleurs, déclare que toute vérité et toute action impliquent un milieu et une subjectivité humaine. Selon lui, il y a deux types d’existentialiste : les existentialistes chrétiens et les existentialistes athées. Jean-Paul Sartre se conçoit comme étant un représentant de l’existentialisme athée. Ce que les deux types ont en commun, c’est simplement le fait que l’existence précède l’essence. L’homme est d’abord dans l’univers où il imprime sa marque et se construit librement. Le vécu précède le résultat. Revenons à notre définition de Sartre qui dit : que l’homme existe d’abord, se rencontre, surgit dans le monde, et qu’il se définit après. Selon la conception existentialiste de l’homme, l’homme, s’il n’est pas définissable, c’est qu’il n’est d’abord rien. Il ne sera qu’ensuite, et il sera tel qu’il se sera fait. Ainsi, il n’y a pas de nature humaine, puisqu’il n’y a pas de Dieu pour la concevoir. L’homme est non seulement tel qu’il se conçoit, mais tel qu’il se veut, et comme il se conçoit après l’existence, comme il se veut après cet élan vers l’existence, l’homme n’est rien d’autre que ce qu’il se fait. Pour mieux comprendre la notion de l’existence précède l’essence, nous verrons la théorie contraire soit l’essence précède l’existence. L’essence précède l’existence L’essence précède l’existence est une théorie complètement à l’opposée de celle vue un peu plus tôt. Cette dernière affirme que l’homme ne peut exister sans avoir préalablement été conceptualisé. Ainsi, l’idée de création de quelque chose doit venir avant même son existence. Cette théorie va complètement à l’encontre de la vision de Sartre, un existentialiste athée. Voici une illustration du concept de l’essence précède l’existence. BIBLIOGRAPHIE : La Nausée (1938)
Oeuvres posthumes :
Jean-Paul Sartre, à la FNAC.
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