POUCHKINE Alexandre
Alexandre Sergueievitch Pouchkine est né à Moscou le 26 mai 1799 (calendrier Julien). Ce poète, dramaturge et romancier russe, ouvert aux influences romantiques, mais très libre dans le choix de ses thèmes et de ses formes, a affranchi la littérature russe de sa dépendance à l’égard de normes étrangères. Pouchkine a donné ses lettres de noblesse à la langue russe en ouvrant la voie à une grande littérature nationale de portée universelle.
Des protecteurs influents, notamment Karamzine, lui évitent la Sibérie, mais non l’exil : le 6 mai 1820, le tsar Alexandre Ier le condamne à un exil dans le sud à Ekatérinoslav qui durera quatre ans.
Le sang de Pouchkine ne fait qu’un tour et il écrit une lettre d’insultes au baron Jacob van Heeckeren, l’ambassadeur des Pays-Bas à Petersbourg ,dont le fils adoptif, Georges-Charles d’Anthès, natif de Soultz et chevalier-garde de l’Impératrice, était connu pour ses assiduités auprès de Nathalie Pouchkine. Il était venu chercher fortune en Russie où sur la foi de recommandations et d’appuis il avait été admis dans le régiment d’élite des chevaliers-gardes de l’impératrice en 1834. Ce bel et fringant officier était le protégé et l’ami du baron Jacob van Heeckeren. Le baron Heeckeren, peu de mois auparavant avait obtenu l’autorisation d’adopter Georges d’Anthès - cela bien que le père de ce dernier fût toujours vivant - et qui encourageait, lui semblait-il, en sous-main les avances de l’officier.La légèreté, l’inconscience de la belle Nathalie, la galante assiduité du Français vont rapidement faire l’objet d’allusions plaisantes puis malignes dans les salons trop heureux de pouvoir se venger d’un homme dont la causticité ne les épargnait guère. Un premier duel est évité de justesse après qu’au terme de laborieuses tractations il est convenu que d’Anthès demandera la main de Catherine, la soeur de Nathalie. Mais l’étrange manège des Heeckeren, père et fils adoptif, l’irascibilité de Pouchkine cerné par les ragots et les attaques, les intrigues de la cour, précipitent le dénouement tragique. Le mariage de Georges et de Catherine célébré le 10 janvier 1837 ne change rien à l’affaire. L’écrivain adresse au baron Heeckeren une lettre insultante : « Vous, le représentant d’une tête couronnée, vous avez été paternellement le maquereau de Monsieur votre fils... Semblable à une obscène vieille, vous alliez guetter ma femme dans tous les coins pour lui parler de l’amour de votre bâtard ou soi-disant tel... etc. ». La violence du propos ne peut qu’amener Georges d’Anthès à provoquer Pouchkine en duel. Nicolas Gogol écrira : « La Russie sans Pouchkine, comme c’est étrange ! ». Bibliographie Le Village (Derevnja) Alexandre Pouchkine, à la FNAC. | Dernières brèvesActualités
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