BEECHER-STOWE
1812-1872 Romancière américaine, née à Litchfield (Connecticut) le 15 juin 1812, morte en mars 1872 ; fille du pasteur Lyman Beecher. Elle reçut une solide instruction et, dès l’âge de quinze ans, s’associait à une sœur aînée dans la direction d’un pensionnat de jeunes filles que celle-ci avait fondé, en 1822, à Hartford. À vingt et un ans, elle épousa le révérend Calvin Ellis Stowe, écrivain religieux, alors professeur de littérature biblique à Cincinnati. Pendant sa longue résidence dans l’Ohio, elle s’intéressa vivement à la question de l’esclavage et écrivit l’ouvrage qui lui acquit du premier coup une célébrité universelle : La Case de l’oncle Tom, publié d’abord dans le National Era, organe antiesclavagiste de Washington et paru en un volume à Boston en 1852. Il fut immédiatement traduit dans presque toutes les langues, mis en drame sous vingt formes différentes et joué dans toutes les grandes villes de l’Europe. Ce roman où les misères des esclaves sont étalées avec une simplicité qui fait le charme du livre, mais où se montrent trop constamment les préoccupations de la propagande évangélique, fut suivi par un second, La Clef de la Case de l’oncle Tom, très inférieur au premier. Précédée par sa réputation, elle fut chaudement accueillie dans la Grande-Bretagne qu’elle visita en compagnie de son mari et de l’un de ses frères, Charles Beecher, également pasteur et écrivain religieux. Notons en passant que, sur les dix enfants du révérend Lyman Beecher, huit s’adonnèrent à la littérature avec plus ou moins de succès. Avant La Case de l’oncle Tom, Harriet Stowe avait déjà publié un recueil d’histoires morales : The Mayflower ou Sketches of the Descendants of the Pilgrims (1849) ; à son retour d’Angleterre, elle fit un récit de son voyage : Sunny Memories of Foreign Lands ; puis vint en 1860 : The Minister’s wooing, paru d’abord dans The Atlantic Monthly. C’est dans ce même journal qu’elle écrivit : True Story of Lady Byron’s Life (1869) et Lady Byron vindicated (1870), où elle essaie d’excuser la conduite de la femme du grand poète, en expliquant que celui-ci était l’amant de sa propre sœur. L’accusation causa un immense scandale en Angleterre. Le bagage littéraire d’Harriet Beecher Stowe est considérable et lui valut une fortune de 30 000 livres de rente ; mais de tous ces ouvrages, La Case de l’oncle Tom est le seul qui ait une haute valeur. Voici la liste des autres : The Chimney Corner (1855-56), où elle plaide l’égalité des sexes ; Dred, a Tale of the Dismal Swamp (1856) ; Agnes of Sorrento (1862) ; The Pearl of Orr’s Island (1862), traduit en français par Cucheval-Clarigny ; House and Home Papers (1864) ; Little Foxes (1865) fort intéressant ; Queer Little People (1867) ; Men of our Time (1868) ; Oldtown Folks (1869) ; Pink and White Tyranny (1871) ; My Wife and I (1872). En 1868, elle devint la collaboratrice de D.-G. Mitchell dans une revue littéraire : Hearth and Home. | Dernières brèvesActualités
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